CULTE COMPLET CAREME

Actes 21, 1-17

Liturgie d’entrée

Orgue

Ouverture

Invocation

Chant: 21-09

Psaumes (extraits des Psaumes 25, 84 et 86)

Prière

Chant: 25, § 1, 2

Confession du péché

Chant:  43-08

Paroles de grâce

Chant: 61-37

Liturgie de la Parole

Prière d’illumination

Lecture: Actes 21,1-17

Chant: 61-66 (deux fois)

Prédication

Silence

Orgue

Intercession

confession de foi

Chant: 47-07

Annonces

Offrande sera recueillie dans les bancs

orgue

Consécration de l’offrande

Notre Père

Liturgie d’envoi

Chant: 67A, §1

Bénédiction

Orgue et sortie

CULTE COMPLET CAREME

Actes 21, 1-17

Quelle est la volonté de Dieu pour moi ?

Liturgie d’entrée

Orgue

Ouverture

L’amitié de Dieu nous est certaine

Son amour nous est assuré.

Bienvenue à chacune et à chacun en ce dimanche où Dieu nous a fixé rendez-vous. En ce jour de la résurrection où nous célébrons le mystère de la vie qui renaît et qui se cherche un chemin.

Ensemble en ce temps de culte, nous chercherons à trouver du sens à ce que nous vivons, nous nous encouragerons mutuellement et nous tisserons entre nous les liens de l’amitié.

Et puisque nous formons une seule famille, prenons le temps de nous saluer les uns et les autres.

Invocation

Après l’invocation, nous chanterons : « Viens en cette heure, ô tendre Père, te révéler à tes enfants » au numéro 21-09.

Dieu humble et proche

Nous sommes rassemblés devant toi

Parce que ta parole nous appelle.

Nous te louons, toi le Dieu vivant,

Toi qui nous soutiens

Nous aides à vivre

Et poses sur notre vie

L’éclairage de ta tendresse.

Aujourd’hui

Parle à chacune et chacun de nous

Dans une prière

Dans une parole

Dans un chant

Dans le silence

Et permet que la bonne nouvelle

L’heureuse annonce

S’inscrive en nous

Et nous révèle ton visage.

Remplis nos cœurs par ta présence

De foi, d’amour et d’espérance.

Amen !

Chant: 21-09

Psaumes (extraits des Psaumes 25, 84 et 86)

Seigneur,

Fais-moi connaître le chemin à suivre,

Enseigne-moi à vivre comme tu le veux.

Que ta fidélité soit mon guide,

Instruis-moi,

Car c'est toi le Dieu qui me sauve,

Et je compte sur toi tous les jours.

Seigneur,

Montre-moi quel chemin je dois suivre,

Je veux vivre en te restant fidèle ;

Mets en moi cette seule préoccupation :

Rester soumis à ton autorité.

Seigneur mon Dieu,

Je te louerai de tout mon cœur,

Je t'apporterai mon hommage pour toujours.

Heureux les hommes et les femmes

Dont la force est en toi !

Ils ont dans leur cœur des chemins tout tracés.

Lorsqu'ils traversent la vallée aride,

Ils en font une oasis,

Et la pluie la couvre aussi de bénédictions.

Leur vigueur ne cesse de croître,

Ils se présenteront devant Dieu à Jérusalem.

Prière

Chant: 25, § 1, 2

Confession du péché

Mon Dieu

Fais-moi connaître le chemin à suivre

Tu sais ma capacité

À me laisser aveugler

Par un souci

Par une difficulté

Et à confondre

Montagne et taupinière.

Tu sais ma facilité

À ne pas voir tes signes

Ou à ne pas en tenir compte.

Mon Dieu

Que ta fidélité soit mon guide

À moi qui suis inconsistant

Flottant dans mes décisions

Prêt à remettre tout en question

A la première contrariété.

Mon Dieu

Mets en moi cette seule préoccupation

Rester fidèle à l’heureuse annonce

Qui fait de moi ton enfant

Quand le doute me prend.

Amen !

Chant:  43-08

Paroles de grâce

Heureux l’homme

Heureuse la femme

Dont la force est en Dieu

Ils trouvent en leur cœur

Des chemins tracés

Et font de la vallée des pleurs

Un lieu de repos et de répit.

Heureux êtes vous

Puisque Dieu vous relève

Et qu’il vous accorde son pardon.

Amen !

Chant: 61-37

Liturgie de la Parole

Prière d’illumination

Lecture: Actes 21,1-17

¹ Après nous être arrachés à eux et avoir repris la mer, nous avons mis le cap droit sur Cos ; le lendemain, sur Rhodes, et de là sur Patara. ²Trouvant un bateau en partance pour la Phénicie, nous sommes montés à bord et nous avons pris la mer. ³Arrivés en vue de Chypre, nous avons laissé l’île à bâbord pour faire route vers la Syrie et nous avons débarqué à Tyr, où en effet le navire devait décharger sa cargaison. ⁴Nous sommes restés là sept jours, car nous y avions découvert les disciples ; poussés par l’Esprit ceux-ci disaient à Paul de ne pas monter à Jérusalem. ⁵Le temps de notre séjour une fois achevé, nous sommes néanmoins repartis et, tandis que nous marchions, tous nous accompagnaient, femmes et enfants compris, jusqu’à l’extérieur de la ville. Là, à genoux sur la plage, nous avons prié ; ⁶puis, les adieux échangés, nous sommes montés sur le bateau, et ils sont retournés chez eux. ⁷Quant à nous, au terme de notre traversée depuis Tyr, nous sommes arrivés à Ptolémaïs et, après avoir salué les frères, nous avons passé une journée avec eux.

⁸Repartis le lendemain, nous avons gagné Césarée où nous nous sommes rendus à la maison de Philippe l’Evangéliste, un des Sept, et nous avons séjourné chez lui. ⁹Il avait quatre filles vierges qui prophétisaient. ¹⁰Alors que nous passions là plusieurs jours, il est arrivé un prophète de Judée, nommé Agabus. ¹¹Venant nous trouver, il a pris la ceinture de Paul, s’est attaché les pieds et les mains et a déclaré : « Voici ce que dit l’Esprit Saint. L’homme à qui appartient cette ceinture, voilà comment, à Jérusalem, les Juifs l’attacheront et le livreront aux mains des païens ! »¹²A ces mots, nous et les frères de la ville, nous avons supplié Paul de ne pas monter à Jérusalem. ¹³Alors il nous a répondu : « Qu’avez-vous à pleurer et à me briser le cœur ? Je suis prêt, moi, non seulement à être lié mais à mourir à Jérusalem pour le nom du Seigneur Jésus. » ¹⁴Comme il ne se laissait pas convaincre, nous n’avons pas insisté. « Que la volonté du Seigneur soit faite ! » disions-nous.

¹⁵A la fin de ces quelques jours, une fois nos préparatifs achevés, nous sommes montés vers Jérusalem ; ¹⁶des disciples de Césarée, qui s’y rendaient aussi en notre compagnie, nous ont emmenés loger chez Mnason de Chypre, un disciple des premiers temps.

¹⁷A notre arrivée à Jérusalem, c’est avec plaisir que les frères nous ont accueillis.

Chant: 61-66 (deux fois)

Prédication

Chers amies et amis,

Sœurs et frères en Jésus, le Christ,

Quelle est la volonté de Dieu pour moi ? Comment se dessine mon parcours et qui décide au final ? Est-ce que j’ai vraiment le choix ou bien la volonté de Dieu est-elle inscrite de tout temps ? Ou bien encore la volonté de Dieu se construit-elle entre Dieu, moi et les autres ?

Autant de questions que parfois je souhaiterais voir résolues, tant il m’est difficile de discerner ce qu’il est juste ou adéquat de faire, de comprendre la direction à prendre ou l’orientation à donner à ma vie.

Et je le reconnais, j’aimerais des fois ne pas avoir le choix, être contraint par Dieu, ou au moins avoir une vision claire de ce que Dieu veut.

Le texte que nous avons lu saura-t-il nous éclairer ?

En racontant la montée de Paul à Jérusalem, montée lente à nos yeux de modernes, montée où l’on prend le temps de se rencontrer, de partager quelques jours, de prier — c’est dire l’importance de la communion dans l’Eglise primitive —, l’auteur multiplie les signes contradictoires.

D’une part Paul se dit prisonnier de l’Esprit qui le conduit à Jérusalem. Prisonnier, obligé, contraint. En un mot, Paul n’a pas le choix, c’est l’Esprit qui décide.

Mais d’autre part, des disciples mus par le même Esprit disent à Paul de ne pas monter à Jérusalem. L’Esprit qui tient Paul prisonnier est le même qui poussent d’autres hommes à lui dire de ne pas monter.

Que comprendre ?

Les uns et les autres, Paul et ceux qui l’entourent, l’accompagnent ou le reçoivent ont bien compris que la prédication de l’Evangile, l’heureuse annonce, soulevait l’opposition, parfois violente.

Ils ont compris encore que le parcours d’un porte-parole, d’un homme qui s’inscrit à la suite de la parole entendue en Jésus, à la suite de la parole qu’était Jésus, que ce parcours pouvait emprunter la même direction, les mêmes étapes et la même fin.

Ils ont compris que le serviteur n’est pas plus grand que son maître et que ce que l’on a fait au maître pouvait être fait au serviteur.

Pour l’auteur des Actes, le chemin de Paul est parallèle au chemin de Jésus montant à Jérusalem et devant faire face aux réactions diverses de ses amis ou disciples cherchant à le détourner de l’issue tragique qu’ils percevaient.

Mais ce qui dans le récit des Actes est surprenant, c’est que ce n’est pas l’incompréhension ou la cécité spirituelle des amis et disciples qui les conduit à s’opposer à Paul, mais bien le même Esprit qui tient Paul prisonnier.

Et sans doute le même Esprit encore qui parle par la bouche d’un prophète, lequel par un geste symbolique dit ce qui attend Paul à Jérusalem.

Cette étrange intervention de l’Esprit, qui annonce une chose et invite à l’éviter, n’a-t-elle pas pour fonction de montrer que la volonté de Dieu, ici, ne s’impose pas par la force, mais que c’est en connaissance de cause que Paul prend sa décision ?

N’est-ce pas pour dire que l’horizon de Paul a rejoint l’horizon de Dieu et que Paul assume volontairement, en conscience, sciemment les conséquences de son apostolat ? N’est-ce pas dire que Paul, méditant d’une part le parcours de Jésus qui est au cœur de l’heureuse annonce et rencontrant d’autre part et de toutes parts l’opposition que suscite cette heureuse annonce a finalement saisi qu’il en allait du porte-parole comme de la parole elle-même ? Et que de cela, il n’estimait pas devoir en être soulagé ?

N’est-ce pas dire ici que Paul est un acteur responsable, décidant en connaissance de cause ?

C’est du moins ce que je crois pouvoir lire dans le récit, car nous n’avons pas ici le journal intime de Paul dans lequel il aurait pu coucher ses questions, ses doutes, ses tourments, ses décisions, ses oppositions, et les silences de Dieu.

Nous avons un récit qui, comme tout récit, raconte dans l’après-coup, une fois que l’histoire s’est déroulée. Le récit ne nous fait pas plonger directement au cœur de Paul, ni ne nous dit comment la conviction est née en lui, mais il tient à mettre en évidence que Paul épouse ce qu’il comprend être la volonté de Dieu et que ses amis, après avoir cherché à l’en dissuader, s’en remettent finalement à cette volonté.

Le récit montre qu’en Eglise le désaccord est possible quant aux choix et aux décisions qui orientent une vie, un désaccord suscité par l’Esprit lui-même.

Le récit montre encore que le désaccord peut même demeurer sans pour autant briser la communion. Le récit montre que les croyants ont trouvé le moyen de respecter la décision d’un des leurs une fois en priant ensemble, une autre fois en faisant confiance à Dieu.

Car dans le récit, ce n’est pas Paul qui à l’instar de Jésus dirait : « Que ta volonté soit faite », mais ce sont bien ses amis.

Et si la distinction est d’importance, c’est que l’issue de la vie de Paul n’a pas la même incidence que l’issue de la vie de Jésus, c’est que le parcours de Paul s’il emprunte en partie celui de Jésus ne lui est pas superposable quand à ses conséquences.

Que comprendre pour nous ? Je vous fais quelques suggestions à discuter.

1) Clairement, ce parcours n’est pas le parcours de tous et nombreux sont les croyants qui ne l’auraient pas pensé nécessaire ou incontournable. Mais, respectant Paul et sa décision, ils ont fait le choix de la prière et de la confiance.

Cela pourrait-il être aussi le choix à suivre quant survient un différent au sujet d’une décision importante, d’une orientation de vie ? Trouver ensemble le chemin de la prière ?

2) Si Paul a eu de l’Esprit des indications quant à la suite de son parcours, il n’est rien dit des choix multiples qui s’imposaient à lui, quant au bateau à prendre, quand à la durée du séjour, quand au chemin concret sur lequel s’engager.

Autrement dit, si l’orientation générale de sa vie lui a été montrée, la responsabilité de la suivre et d’en organiser la mise en œuvre lui appartenait en propre.

Le fait d’entrevoir la suite ne la pas libéré des choix nécessaires et de sa responsabilité. Dieu n’a pas fait de Paul une marionnette, mais un partenaire, un collaborateur partageant la même perspective.

Et c’est sans doute cela qui importe, plus que l’issue concrète de la vie de Paul. S’il ne fait pas cas de la sienne, c’est qu’il la sait déjà en Dieu. S’il ne fait pas cas de la sienne, c’est qu’il s’accorde avec l’importance supérieure de l’heureuse annonce. C’est le sort de celle-ci qui lui importe, même si pour en rendre témoignage, sa vie doit être livrée.

3) Tout au long de son parcours, Paul est entouré, accompagné et lui-même cherche la présence et la compagnie des autres. N’est-ce pas une invitation à ne pas être seul pour décider, ou plutôt pour discuter des choix à faire, des orientations à prendre ? Il n‘est pas impossible que la confrontation avec d’autres avis ait aidé Paul à faire un choix, quant bien même celui-ci n’est pas celui des autres.

Il n’est pas impossible que notre individualisme ne nous aide pas à la prise de décision puisqu’il peut nous priver du dialogue et des voix contraires favorisant la pesée des conséquences.

Et si je pouvais entendre dans l’avis contraire de l’autre la voix de l’Esprit ?

Que Dieu nous aide et nous accompagne ensemble à la prise de décision pour que sa volonté soit faite.

Silence

Orgue

Intercession

confession de foi

Chant: 47-07

Annonces

Offrande sera recueillie dans les bancs

orgue

Consécration de l’offrande

Notre Père

Notre Père qui es aux cieux

Que ton nom soit sanctifié

Que ton règne vienne

Que ta volonté soit faite

Sur la terre comme au ciel

Donne-nous aujourd’hui

Notre pain de ce jour

Pardonne-nous nos offenses

Comme nous pardonnons aussi

À ceux qui nous ont offensés

Et ne nous laisse pas entrer en tentation

Mais délivre-nous du mal

Car c’est à toi qu’appartiennent

Le règne, la puissance et la gloire

Au siècle des siècles

Amen !

Liturgie d’envoi

Chant: 67A, 1

Bénédiction

Orgue