Marie-Madeleine, j'ai tant pitié de toi!
Tu te tiens dehors, seule avec tes larmes.
Dans ton panier, tes aromates.
Tu n'entends pas, au loin, le torrent de la joie.
Au-dessus de ta tête, tu ne vois pas
Planer la vie.
La mort est avec toi...
Tu le croyais ici, le corps de ton Seigneur,
Couché, docile, à ta portée
Pour que tu viennes l'embaumer
Avec les gestes doux de sa mère à la crèche.
Elle est vide la place où ils l'avaient couché.
Vides tes mains, ton coeur, ta tête.
"Toi, jardinier, dis-moi où on l'a mis
J'irai le prendre.
J'avais mangé son pain, suivi ses pas.
Il était mon seigneur. Dis-moi..."
"Marie!" - Un mot, son nom,
Comme un éclair juste pour elle dans sa nuit.
"Maître!" Encore un seul mot. C'est Lui!
Mais le glaive te blessera, Marie de Magdala,
Comme l'autre Marie.
Femme de bonne volonté, tu faisais fausse route.
Il n'est pas resté où tu le cherchais.
Toujours le doute sera là.
Laisse tes aromates dans ton panier.
Sans rien savoir de plus, va vers tes frères.
Dis-leur que c'est bien vrai:
Il nous précède en Galilée.
Car te voici sur Ses traces nouvelles,
Marie aux yeux qui s'ouvrent,
Qui vas apprendre à croire...
Ecoute, n'entends-tu pas,
Là-bas
Comme un fracas de joie?...
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