Culte à Chexbres du 050306
Que la tendresse de Dieu
Son cœur de père
Sa confiance de mère
Son amitié fraternelle
Et que l’amour qui unit
Le Père et le Fils
Soient avec nous.
Dans mon jardin
Quelques fleurs têtues
Ont percé la neige
Et la terre gelée.
Le soleil un peu plus haut
L’allongement des jours
Leur auront suffi
Pour prendre courage
Lever la tête
Et offrir aux rayons un peu moins rares
L’or de leur corolle.
Et si la neige,
Tombée cette nuit
Leur fait un manteau de patience,
Elles attendront
La chaleur finira bien par l’emporter.
Dans mon jardin
Des oiseaux s’affairent
Dès le matin
Malgré la neige et le froid
Ils se sont mis en tête de réveiller l’aurore
Alors ils chantent d’une voix neuve
Pépient, piaillent et se chamaillent
Pour une brindille
Une peccadille
Un bout de paille
Et quand je pointe le nez à la fenêtre
Ils s’égaillent
Et s’éparpillent
D’un coup d’aile.
Il a suffi que la lumière
Se redresse un peu
S’incline moins sur l’horizon
Pour que la vie dans mon jardin
Reprenne ses droits
Timide encore
Décidée déjà.
Si les fleurs de mon jardin
Si les oiseaux dans mes bosquets
Savent lire le temps qui vient
À combien plus forte raison
Me faut-il apprendre à lire
La présence du Dieu qui vient
Et qui ne cesse de venir ?
Bienvenue à vous tous
Qui avec bravez le froid et la neige
Pour partager l’espérance
La communion et l’amour
Du Dieu vivant
Du Dieu qui vient.
Que ce dimanche voit soit en bénédiction.
Notre Dieu
Toi qui nous précèdes
Toi qui nous cherches
Encore et encore
Toi qui jamais ne désespères
De nous voir aimants
Ouverts à ta présence
En la présence des autres
Toi qui es au milieu de nous
Et avec tous ceux
Qui ce matin
Ici et là
Se réunissent pour te rencontrer
Nous te louons
Nous te remercions pour ton amitié
Et pour la joie
Que tu glisses en secret
Aux poches de notre cœur.
Nous confions à ton amour
Ceux qui sont dans la peine ou l’angoisse
Ceux qui n’ont pu être avec nous
À cause de l’âge ou de la maladie
Faire leur du bien
Comme à nous-mêmes
En ce jour.
Amen !
Introduction au psaume pour les enfants.
Je me tourne vers toi, Seigneur
Je mets toute ma confiance en toi
Je ne serai plus jamais humilié.
Celui qui espère en toi ne sera pas déçu.
Celui qui trahit son ami goûtera l’amertume de la honte.
Fais-moi connaître, Seigneur,
les chemins de la vie.
Enseigne-moi les sentiers de la sagesse.
Oriente-moi dans ta vérité,
ouvre-moi les yeux.
Toi, Dieu, mon libérateur,
tout au long du jour, je t’attends.
Souviens-toi de ta tendresse
et de ta miséricorde.
Tu n’es qu’amour de toute éternité, je le sais.
Oublie mes péchés de jeunesse.
Ne m’oublie pas, toi qui m’aimes tant !
Le Seigneur est la bonté même.
Il ramène sur le chemin les brebis égarées.
Il oriente les cœurs simples
vers les sources du bonheur.
Il enseigne la route aux humbles.
Mon Dieu
Enseigne-moi la route des humbles
Apprends-moi les chemins
Qui mènent à la vie
Les sentiers du pardon
Les marches de la réconciliation.
Ne m’oublie pas toi qui m’aimes tant.
Mes égoïsmes
Mes rancunes
Mes duretés
Mes lâchetés
Mes petitesses,
Mes idolâtries
Mes incohérences
Mes mensonges
Oublie-les
Voile-les de ta tendresse
Efface-les de ta mémoire
Et redonne-moi le bonheur
D’être aimé et d’aimer.
Heureux l’homme
Heureuse la femme
Que Dieu décharge de sa faute
Et qui est pardonné du mal commis
Heureux l’homme
Heureuse la femme
Que Dieu ne traite pas en coupable.
Le Seigneur lui indiquera
Le chemin à suivre
Il aura les yeux fixés sur lui
Et le conseillera.
Heureux l’homme
Heureuse la femme
Pour qui Dieu
Est un puits de tendresse.
Seigneur
À nos yeux fais paraître
La sagesse de tes voies.
Conduis-nous dans tes chemins
Eclaire nos routes
Pour que nous sachions te reconnaître
Au moment même où tu sembles absent
Pour que nous sachions te découvrir
Dans le regard d’un passant
Dans les répétitions du quotidien
Comme dans les surprises et l’inattendu.
Envoie sur nous l’Esprit
Pour que le texte lu
Devienne parole et lumière pour nous.
Amen !
L’histoire a l’air de rien et semble ne poser aucun problème pour la comprendre. La morale s’impose d’elle-même : priorité à la générosité sans calcul. Il vaut mieux donner peu discrètement que beaucoup avec ostentation, ou peu avec joie que beaucoup avec tristesse. Vraiment… ? Est-ce là le sens de ce récit évangélique. D’ailleurs faut-il ne lui trouver qu’un sens ? Ne pourrait-il pas se révéler comme une pierre précieuse, aux milles facettes ?
Jésus observe la foule qui défile devant les treize troncs destinés à recevoir les offrandes pour le temple. Beaucoup de riches donnent beaucoup. Comment le savoir ? Est-ce le bruit de l’argent tombant dans les troncs en forme de trompette ? Est-ce la parole d’un officiel proclamant le montant versé ? Peu importe, les riches donnent beaucoup, et cela se voit. Arrive une veuve, pauvre de surcroît. Elle met deux toutes petites pièces, l’équivalent d’une dizaine de minutes du salaire d’un ouvrier. Rien en somme, devant la grandeur, sinon la monstruosité du temple et de ses besoins. Une goutte d’eau dans l’océan. Un éclat de rire à côté de ce que mettent les riches dans le même tronc.
De la veuve, on ne sait rien de plus. Est-elle âgée ? A-t-elle des enfants à charge ? Où vit-elle ? Marc ne dit rien. Elle aura surgi du néant pour donner au temple, puis elle aurait disparu dans le même néant si Jésus ne l’avait remarquée. On ne saura ni son nom, ni son adresse, ni ses origines, ni ses convictions, mais on gardera d’elle la mémoire d’un geste que Jésus explicite.
La chose est si sérieuse qu’il appelle ses disciples et qu’il leur dit, solennellement : « En vérité je vous le déclare, cette pauvre a veuve a mis dans le tronc plus que tous les autres. Car tous les autres ont donné de l’argent dont ils n’avaient pas besoin, de leur superflu ; mais elle, dans sa pauvreté, a offert de son manque, tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre, elle a donné sa vie. »
Jésus constate. Mais il ne commente pas plus. On entend chez lui ni hommage ou louange, ni blâmes ou lamentations. Et on ne sait s’il faut imiter la veuve ou considérer la folie de son geste. Comprendre qu’en donnant tout elle fait confiance à Dieu, dans un geste désespéré, comme un appel à l’aide ? Comprendre qu’elle est généreuse, bien plus que ceux qui donne sans compter parce qu’ils n’ont pas besoin de compter ? Comprendre qu’il y a dans son geste un abandon, comme la veuve de Sarepta donnant au prophète sa dernière poignée de farine, sa dernière cuillère d’huile ? Comprendre l’inutilité d’un geste parce que demain, bientôt, le temple ne sera plus qu’un monceau de ruines ? Comprendre qu’elle se ruine pour ce qui sera en ruine et qu’elle nourrit le système religieux qui l’épuise ?
Le récit de Marc est subtil. Il ne parle de la veuve qu’après avoir parlé des maîtres de la loi qui choisissent les meilleures places et qui prennent aux veuves tout ce qu’elles possèdent. Nous ne savons comment. Mais le regard de Jésus n’est pas tendre à l’égard de ceux qui font profession de vivre pour Dieu et qui s’enrichissent et cultivent le respect des foules. De ceux qui s’enrichissent au détriment des plus pauvres. Quel contraste alors avec la veuve, la pauvre, qui discrètement, presque avec honte, met dans le tronc tout ce qu’elle a.
Le récit de Marc est subtil. Il parle de la veuve juste avant qu’un des disciples, subjugué par la beauté et la grandeur des lieux, n’invite Jésus à admirer le temple. La réponse de Jésus est sans appel : « Tu vois ces grandes constructions ? Il ne restera pas ici une seule pierre posée sur une autre ; tout sera renversé ». Jésus annonce la fin d’un système religieux qui permet l’exploitation des veuves alors que le premier geste des responsables du temple aurait dû être de la secourir.Jésus dénonce l’illusion de sécurité qu’un système quelconque peut donner aux hommes qui lui font confiance. Temple, Eglise, Etat, système bancaire, tout peut disparaître…
Le récit de Marc est subtil. Trop peut-être, car enfin, que faut-il garder et saisir de l’histoire de cette veuve, pauvre de surcroît, qui donne toute sa vie et que personne ne voit ni n’admire, sinon Jésus qui discerne l’importance de son geste ?
Il me semble possible de lire, dans le récit de l’évangile, une mise en garde sur les faux-semblants et les apparences. Ni les maîtres de la loi qui aiment être vus et admirés, ni les pierres majestueuses du temple ne pourraient être comparés à la simplicité et au dérisoire du geste de la veuve. Il y a des grandeurs qui échappent à l’œil humain et ce sont vers elles que Jésus oriente nos regards.
Il me semble possible de lire, dans le récit de l’évangile, une mise en garde contre les systèmes, qui sous couvert de justice et de générosité, condamnent les plus faibles, les démunis, les laisser pour compte et les dépouillent du peu qui leur reste.
Il me semble possible de lire, dans le récit de l’évangile, une annonce discrète de la croix, Jésus s’associant au geste de la veuve. Comme elle, il donnera sa vie, et son geste sera méprisé. Comme elle il donnera tout ce qu’il a, brisé par la logique du temple et des religieux, mais c’est là qu’il faudra ouvrir les yeux, car dans l’échec de cet homme, c’est le triomphe de Dieu qui se prépare et se dit.
C’est là tout le mystère du temps de la Passion où nous sommes appelés à discerner dans l’horreur de la croix, le signe de la tendresse de Dieu, le signe de sa présence, malgré l’apparence de l’échec.
Un texte se lit de manière multiple. Comme nos vies aussi. À condition de changer de regard et de ne pas accorder à ce qui frappe la vue, l’estime qu’il réclame.
Ce soir, ici à Chexbres, culte tous âges à 19h30, avec la présence de Christophe Rieben.
Culte dimanche prochain 13 mars à 9h à Puidoux et à 10h15 à Rivaz au Vino Bar…
Le culte des Rameaux de la paroisse aura lieu à St-Saphorin à 10h15. Ici à Chexbres, à 9h et à 10h30, il y aura célébration des Rameaux pour la région. Plusieurs catéchumènes de notre paroisse sont concernés par le culte de 9h.
Mercredi 9 mars à 20h, partage biblique chez Paul et Paulette Bigler.
Jeudi 10 mars, Automne Fleuri à Chexbres à 14h30 : « Les anges dans la peinture de Marc Chagall » présenté par le pasteur Marc Horisberger.
Faites bon accueil, le samedi 12 mars aux roses qui vous seront proposées pour soutenir la campagne PPP et Action de Carême : Nous croyons, la violence n’aura pas le dernier mot ».
Prenez note de notre prochaine assemblée paroissiale le mercredi 16 mars à 20h au CPC.
Encore merci au groupe de couture de Chexbres pour la confection des coussins, qui ont déjà, lors du dernier concert, remporté un franc succès.
J’ai reçu cette semaine de bonnes nouvelles de Simon Keshavjee.
Notre Dieu
Humble et tendre
Attentif à notre vie
Nous te prions
Pour les malades de notre communauté
De nos villages
Pour ceux qui se sont recommandés
À notre prière.
Nous te prions pour notre monde…
Nous te prions pour nos dirigeants…
Nous te prions pour ceux qui souffrent
Sur leur lieu de travail
Pour ceux qui n’ont plus de travail
Pour ceux qui doutent d’eux-mêmes
Et de la vie…
Pour la célébration eucharistique, nous prendrons les cantiques 129 et 130.
Mes amis,
Dieu nous accueille à sa table
Une table de fête et de joie
Dieu nous accueille à sa table
Et souffle au creux de notre cœur
Les paroles qui nous font vivre :
« Tu est ma fille bien-aimée
Tu est mon fils bien-aimé. »
Nous allons partager le pain et le vin
Signe d’une présence au milieu de nous
Signe d’une présence en nous.
Un repas simple de pain et de vin
Fruit du travail des hommes
Et de l’œuvre de Dieu.
Un repas simple
Du pain, du vin
Pour dire la simplicité de Dieu
Dans notre quotidien
Pour dire que le plus banal des repas
Devient le lieu privilégié de la communion
Le lieu où Dieu se laisse deviner.
Un repas simple
Qui nous rappelle tant de repas
Où l’amour a régné
Avec ceux qui déjà ne sont plus
Et que nous avons confiés
À la tendresse de Dieu !
Il est juste,
Dieu notre Père,
Que nous te disions notre reconnaissance
Pour l’amour infini
Donné dans le Christ.
Avec toutes les créatures vivantes
Visibles et invisibles
Avec l’Eglise d’hier et d’aujourd’hui
Nous chantons ta présence et ta grandeur.
Notre Père qui es aux cieux
Que ton nom soit sanctifié
Que ton règne vienne
Que ta volonté soit faite
Sur la terre comme au ciel
Donne-nous aujourd’hui
Notre pain de ce jour
Pardonne-nous nos offenses
Comme nous pardonnons aussi
À ceux qui nous ont offensés
Et ne nous soumets pas à la tentation
Mais délivre-nous du mal
Car c’est à toi qu’appartiennent
Le règne, la puissance et la gloire
Au siècle des siècles
Amen !
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