Parmi les pauvres
Parmi les orgueilleux
Parmi les persécutés
Parmi les privilégiés
Christ vient faire toute chose nouvelle
Par une caresse pleine de tact
Dans une parole de colère
Par une conscience claire
Dans un amour brûlant
Christ vient faire toute chose nouvelle
En nous et sans nous
Avant nous et après nous
Ici et partout
Aujourd’hui et toujours
Christ vient faire toute chose nouvelle
D’après un texte de la communauté d’Iona
Merci mon Dieu
de me surprendre, quand je suis habitué,
de me reprendre, quand je suis perdu.
Merci d’être
un Dieu vivant, qui se met en quête des humains,
Un Dieu qui vient et non un Dieu qui demeure.
Dieu vivant, tu es vivifiant.
Merci mon Dieu
Parce que tu es patient.
Tu es endurant sans être dur.
Tu ressurgis, là où tu fus négligé ou rejeté.
Et tu te tournes sans cesse vers nous.
Dieu vivant, tu ne renonces pas.
Merci mon Dieu
Parce que tu es nouveau.
Je me languissais de ta permanente identité.
Mais voici que je t’entends différemment,
Comme si je m’étais fatigué d’un autre que toi.
Dieu vivant, tu es profond.
Paraphrase André Dumas avec l'autorisation de l'auteur.
Seigneur, Je désire être écouté
Et voilà que j’entends des conseils
Je désire exprimer mes sentiments
Et voilà que j’entends : il ne faudrait pas ressentir cela
Je désire confier mes soucis
Et voilà que j’entends :
Agis ainsi pour résoudre tes problèmes
Seigneur, Je désirais être écouté
Et ils ont fait quelque chose
Je désirais exprimer mes hésitations
Et ils ont agi à ma place
Je désirais confier mon découragement
Et ils m’ont pris pour quelqu’un de faible
Seigneur, j’ai besoin d’être accepté tel que je suis
Avec mes sentiments irrationnels
Avec mes erreurs de jugement
Avec mon manque d’énergie
Seigneur aie pitié de moi
Source : archives cld
Moi, dit le Seigneur
Je n’agis pas à ta place car tu n’es pas impotent,
Je ne résous pas ton problème car tu peux le faire toi-même
Je ne fais pas ton travail car tu veux être fier de son résultat
Moi, dit le Seigneur
Je t’accueille tel que tu es
Avec tes sentiments irrationnels
Avec tes hésitations et ton découragement
Avec tes manques et tes faiblesses
Moi, dit le Seigneur
Je vois le fossé qui te sépare de mon Royaume
Mais je viens moi-même le combler
Pour te donner part à mon éternité
Amen
Jésus savait-il qu’il allait mourir ? Sans doute oui, plusieurs passages des évangiles l’attestent et de par son comportement dans la société de l’époque, c’était une fin logique. A de nombreuses reprises, dans les évangiles, Jésus annonce sa fin probable.
Mais évidemment la vraie question n’est pas là. Si le déroulement de l’histoire est logique, pourquoi Jésus est-il allé jusqu’au bout malgré tout ce qui l’attendait. Autrement dit pourquoi est-il allé jusqu’à mourir pour nous ? Il s’est littéralement sacrifié pour nous, pour accomplir sa mission jusqu’au bout.
C’est ce qui dit l’apôtre Paul, dans le texte de ce matin. Lorsqu’il écrit aux chrétiens de Corinthe « Jésus est mort pour tous ».
Lorsque j’étais ados j’ai entendu un reportage à la radio sur une situation tragique, je ne sais plus où, c’était dans un endroit où la faim sévissait. Je ne me rappelle plus de quoi il s’agissait. Je me souviens simplement d’une phrase qui m’avait profondément ému : le reporter a dit « j’ai vu des mères déjà amaigries par la faim donner à leur enfant les quelques pommes de terre qui leur restaient. »
Sans aller aussi loin dans la tragédie, des parents se sacrifient parfois pour leur enfant. Mais ce n’est pas parce que leurs enfants seraient coupables. C’est parce que les parents veulent faire le maximum pour leurs enfants. Les enfants passent avant tout et cela peut aller très loin.
Alors pourquoi, lorsque nous disons Jésus est mort pour nous, certains interprètent : il est mort à cause de nous ? Cela ne vient pas de l’apôtre Paul en tout cas. L’apôtre annonce que nous sommes réconciliés avec Dieu. Dieu nous rend justes, nous sommes justes. Donc nous ne sommes pas coupables de quoi que ce soit devant Dieu.
Pourtant, dans un instant nous allons chanter je cite « de tes tourments nous sommes cause » (Alléluia 33-11). C’est en effet un très beau cantique et il met en avant l’amour du Christ pour les humains. Mais il adopte aussi un courant théologique qui dit « Christ s’est sacrifié pour nous » pas dans le sens des parents qui se sacrifient pour leur enfant, mais dans le sens d’un sacrifice brutal offert à Dieu pour l’amadouer et pour réparer une faute.
Cette idée vient d’Anselme de Cantorbéry, il y a presque 1000 ans maintenant. Il cherchait une logique dans le destin tragique du Christ. Saint Anselme a eu l’idée de lier la mort du Christ au péché originel. Pour lui, c’est un moyen de réparer ce péché originel. Quand on commet une faute, il faut la réparer, on est flashé sur l’autoroute, on doit payer l’amande. Sauf que, si l’on suit l’idée de cet Anselme de Cantorbéry, ce n’est pas l’auteur de la faute qui paye, c’est le jeune qui passait en vélo et n’a pas été flashé.
L’ennui, c’est que Jésus n’a jamais parlé de péché originel. Et pour cause, l’idée de péché originel vient de St Augustin qui a vécu près de 500 ans après la mort du Christ. Et puis surtout, le sacrifice, dans la Bible n’a rien à voir avec l’idée d’offrir à Dieu un cadeau pour lui montrer notre bonne volonté.
Dans la Bile, l’animal n’est pas brûlé. Il est grillé et ensuite tout le monde le partage dans un grand festin. La traduction « sacrifice » ne rend pas le sens profond de ce rite. Il y a ainsi beaucoup de mots mal compris dans la Bible, tout simplement parce le monde de la Bible n’est pas le nôtre.
De plus, tout l’Ancien Testament s’oppose au sacrifice humain. Alors pourquoi Dieu aurait-il dû envoyer son fils se sacrifier pour nous ? Tout simplement pour stimuler notre courage dans l’adversité et pour nous aider à lutter contre le mal.
Nous naissons dans un monde marqué par d’immenses tragédies pour lesquelles nous ne pouvons rien, vu qu’il en est ainsi depuis bien longtemps avant notre naissance ! Nous n’avons pas demandé à naître dans un tel monde. Plus encore : si nous avions eu à choisir notre vie, nous n’aurions sans doute pas souhaité qu’elle se déroule ainsi. Mêmes les personnes heureuses auraient sans doute vécu autrement. Car nous avons tous des souffrances ou des difficultés.
Nous sommes tous, en quelque sorte, des compagnons de souffrance. En venant souffrir comme nous, mourir comme nous, Dieu devient tout simplement notre compagnon de souffrance. Il veut par là nous montrer à quel point il nous aime, à quel point il se sent proche de nous. Il a donc dû sacrifier sa position de Dieu tout puissant pour prendre notre position d’humains impuissants.
Si nous avions pu créer nous-même notre vie je fais le pari que nous aurions évité soigneusement tout ce qui nous fait souffrir. Mais comme nul ne choisit sa vie, nous traversons tous des difficultés et nous avons tous besoin de tolérance, d’amour du prochain, de bienveillance réciproque. Ces vertus nous aident à vivre, à combattre le malheur, à vivre heureux malgré les difficultés.
Et cette tolérance, cet amour du prochain, cette bienveillance réciproque, Dieu est venu les vivre avec nous en Christ. Pourquoi ? D’abord pour nous montrer l’importance de ces vertus dans la lutte contre le mal et ensuite pour nous montrer qu’il est avec nous dans cette lutte contre le mal. Il est mort dans des souffrances terribles pour devenir compagnons de tous ceux qui souffrent, en particulier les victimes des malheurs les plus graves.
Il est notre compagnon dans la souffrance et de ce fait nous devenons ses compagnons de résurrection ! C’est ce que dit Paul : le Christ est compagnon des humains dans la souffrance et les humains sont compagnons du Christ dans la résurrection. Amen
Seigneur notre Dieu
Nous pensons aux victimes de l’épidémie
Celles qui souffrent dans leur santé
Celles qui perdent leur travail.
Bien souvent, la maladie et le chômage
Touchent les plus fragiles.
Ces injustices nous peinent profondément
Que la solidarité atténue toutes ces souffrances.
Nous te prions pour le personnel de santé
Guide leur action, donne leur la force dont ils ont besoin.
Nous te prions pour les responsables de nos sociétés
Donne leur clairvoyance et courage.
Qu’ils se préoccupent à la fois
Des victimes sanitaires et des victimes économiques.
Seigneur notre Dieu nous te prions pour nous tous.
Protège-nous de la panique, c’est un mauvais maître.
Apprend-nous la prudence, c’est une bonne conseillère.
Seigneur notre Dieu,
Toi qui dis sans cesse : « N’ayez pas peur »
Fais-nous sentir ta présence parmi nous. Amen
Claude Demissy, commission Culte et Vie communautaire.
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