L’amitié de Dieu nous est certaine
Son amour nous est assuré.
Même au cœur des grandes traversées
Dans la séparation et le deuil
Dieu se tient là
Présent et amical
Capable de tout entendre
De la plainte au reproche
De la colère au ressentiment
De la reconnaissance à la joie.
Et de la reconnaissance
Vous en avez
Pour NN que vous avez aimée
Et qui vous a aimés
Pour NN qui au seuil de la vie autre
La vie qui se poursuit ailleurs
Selon sa conviction
A pris le temps pour parler avec vous
Ses proches
Et pour vous inviter
À poursuivre son chemin.
Hier,
Vous : prénoms
Avez évoqué la personne de NN
….
En parlant d’elle,
De …
Vous gardiez vivant
Le souvenir de NN
Hier, nous avons préparé ensemble
Ce temps de recueillement
Vous en avez choisi les musiques
Et les textes que vous lirez.
Merci pour votre accueil
Et votre confiance.
Oui, Dieu se tient là
En cette heure de séparation
Près de vous
Qu’il nous aide à vivre ensemble
Ce temps de célébration.
Chère famille
Chers amies et amis de NN
Et de sa famille
Nous sommes rassemblés en ce lieu
Pour dire À Dieu à NN
Décédée à l’aube du jj.mm
Dans sa xxe année
Elle est partie sereine et paisible
Entourée de l’amour des siens
Après avoir lutté contre la maladie
Et accepté
Que son chemin ici s’arrête.
Nous sommes rassemblés ici
Pour vous dire
Notre amitié et notre affection
À vous qui avez perdu
Une épouse
Une fille
Une sœur et une belle-sœur
Une belle-fille, une tante,
Une filleule, une nièce,
Une marraine, une cousine,
Une parente, une amie,
Une collègue,
……
Ensemble nous prendrons le temps
D’évoquer la personne de NN
Et d’écouter les témoignages
De son mari et de ses frères.
Nous prendrons le temps
De confier NN à Dieu
Et de déposer ce qui nous peine
Ce qui nous est lourd
Pour qu’au souvenir de NN
Nul regret ne vienne s’attacher.
Ensemble nous écouterons
Et méditerons
Une parole tirée de l’Evangile.
Et nous chercherons
Chacune et chacun à sa manière
À donner une place nouvelle à NN
Puisqu’a commencé pour vous
Depuis jeudi dernier
Une histoire autre
Où NN n’occupe plus la même place
Mais où elle demeure présente
Autrement.
Bienvenue à chacune et chacun
Venus apporter votre amitié
Et votre affection aux proches de NN.
Bienvenue à chacune et à chacun
Quelles que soient vos convictions
Ou croyances.
La mort d’une proche
La mort d’une amie
Fait un vide au cœur du quotidien.
Et la mort interroge
Sur ce qui a fait la force d’une femme
Pour traverser la vie.
La mort d’un autre toujours
Questionne mes certitudes.
Et les raisons qui me font agir
Ici et maintenant
Et m’invite à penser
À ce que demain je laisserai
En héritage aux miens
Les traces qu’ils conserveront
De mon passage ici.
Pour vous accompagner en cette heure
Je suis X X
Un des pasteurs de la paroisse
De ….
Personne n’est une île.
Personne ne s’est fait tout seul.
Votre présence en ce jour
En témoigne.
Chacune, chacun,
Nous faisons partie
D’un réseau de relations et d’amitiés
Qui nous tissent et nous construisent.
Un réseau qui embrasse
Le passé, le présent et l’avenir.
Un réseau qui nous rend solidaires
De celles et ceux qui nous ont précédés
Comme de celles et ceux
Qui nous suivront
Et de toutes les personnes qui aujourd’hui
Habitent et constituent notre quotidien.
C’est pourquoi
Nous allumons
Cette première bougie
En mémoire des personnes
Qui ne sont plus
Et par qui nous sommes devenus
Ce que nous sommes.
Nous allumons cette deuxième bougie
En communion avec les personnes
Qui ne peuvent être des nôtres en ce jour
Mais qui de cœur nous accompagnent
Nous pensons en particulier
À …..
Nous allumons cette troisième bougie
Dans l’espérance
Pour celles et ceux qui nous suivront
Et qui après nous
Entretiendront la flamme de l’amitié.
Prions
Dieu humble et proche
Notre Dieu
Tu te tiens
Auprès de nous
En ce jour de séparation.
Tu entoures de ton amitié
Celles et ceux qui sont dans le deuil
Et qui ont perdu
Une épouse
Une fille
Une sœur et une belle-sœur
Une belle-fille, une tante,
Une filleule, une nièce,
Une marraine, une cousine,
Une parente, une amie,
Une collègue,
…..
Tu sais les sentiments contradictoires
Que notre cœur peut abriter
La reconnaissance comme la tristesse
La fatigue et le soulagement
La douleur et la joie
Le sentiment d’être abandonné
Comme celui d’être en communion.
Apprends-nous à les accueillir
Et à les vivre pleinement.
Si cette mort rappelle d’autres morts
Réveille des souffrances endormies
Suscite des culpabilités et des regrets
Tiens-toi auprès de nous.
Permets que l’heure passée ensemble
Soit une aide sur le chemin du deuil
Et que l’amour vécu en ce jour
Soit un point de repère
Aux jours de solitude.
C’est dans le nom du Christ
Que nous te prions
Car par lui tu sais
Ce que mourir et perdre veulent dire.
Amen !
Prénoms
évoqueront la personne de NN.
Vous ses proches
Vous avez pu lui dire au revoir
Et la laisser aller.
Pour d’autres
L’occasion a pu manquer
Et l’on peut rester sur un regret
Le goût de l’inachevé en bouche
Le sentiment que la boucle
N’est pas bouclée.
Il reste au cœur
Un « merci »,
Un « je t’aime »,
Mais peut-être aussi
Un pardon à donner
Un pardon à recevoir…
Pour ne pas donner le droit
Au regret d’occuper
Tout l’espace de la mémoire
Il est bon de déposer ce qui pèse
Ce qui reste sur le ventre
Devant Dieu
Ou pour soi-même.
Nous restons quelques instants dans le silence en évoquant la mémoire de NN.
Dieu humble et proche
Pour la personne de NN
Pour le souvenir qu’elle laisse
Au cœur de celles et ceux qu’elle a aimés
Au cœur de celles et ceux qui l’ont aimée
Nous te disons merci.
Les regrets, les malentendus,
Les maladresses, nous te les confions,
Toi qui sais bien de quoi l’humain est fait.
Conserve en chacune et chacun
Le souvenir vif des jours de paix
Des jours de joie
Et ce qui donne à la vie son goût
Et sa densité.
Dans l’espérance
Nous confions NN à ton amour
Dans l’attente de la vie plus que vive.
Amen !
« Jésus, sachant que son heure était venue, l’heure de passer de ce monde au Père, lui, qui avait aimé les siens qui sont dans le monde, les aima jusqu’à l’extrême. »
Et le texte de l’Evangile de Jean se poursuit avec le récit du lavage des pieds, de l’amour mis en œuvre, de l’amour mis en geste. Et Jésus conclut ce moment en disant :
« Ce que j’ai fait pour vous, faites-le vous aussi. Maintenant vous savez cela. Vous êtes heureux si vous le mettez en pratique. »
Bien chers …
Souvent je m’interroge. Quel souvenir laisserai-je à celles et ceux que j’ai aimés ? Que leur donnerai-je en héritage, que rien ne pourra dévaluer ou détruire ? Alors même que je m’en irai et qu’ils auront à poursuivre la route sans moi, que conserveront-ils de moi ? Que conserveront-ils de moi qui les aidera, qui leur donnera confiance en la vie, espérance pour demain ?
Des objets ? Des livres ? Une propriété ? De l’argent ? Ma collection de cloches ou de cailloux ramassés lors des voyages ? Quelques textes ou poèmes ? Mais tout cela peut passer et ne plus laisser aucune trace. Mais tout cela est fragile et ne constitue en rien le socle d’une existence.
Que laisserai-je alors ? Que puis-je laisser comme viatique pour celles et ceux qui demeurent ici ?
Ce qui demeure et que rien ne peut effacer, ce qui demeure comme une source pour la vie, c’est la relation établie entre deux êtres, c’est une histoire commune, c’est la rencontre vive. Ce qui demeure, c’est ce qui s’inscrit au cœur et au corps, parce qu’il y a eu relation vive, rencontre de deux intimités où, c’est ma conviction, Dieu se tient. Oui, c’est ma conviction, Dieu se tient dans cet espace sacré qu’est la relation vraie entre deux êtres.
Oui, là où deux s’aiment en vérité, Dieu se tient. Qu’ils soient mari et femme, parent et enfant, frère et sœur, ami et ami, proches, collaborateurs, voisins. Là où deux s’aiment en vérité, Dieu se tient.
Vous et moi — c’est notre vie —, nous sommes, depuis la plus tendre enfance, tissés de relations qui nous construisent, nous affermissent, nous donnent confiance en la vie.
Mais nous savons aussi que c’est dans la relation que nous avons été et que nous sommes blessés, meurtris, humiliés. Que cela soit volontaire ou non.
Tout le problème des êtres humains est là et il est immense. Parce que c’est dans la relation que nous vivons et grandissons et c’est aussi dans la relation que nous pouvons dépérir et mourir. C’est à la relation que nous aspirons et c’est elle que nous redoutons. Parce que pour qu’il y ait relation et rencontre, cœur à cœur, il est nécessaire de se montrer atteignable autrement dit vulnérable, de baisser les armes, de tomber l’armure. Et c’est si difficile, parce que la peur est là.
Alors nous tardons à dire à celles et ceux qui comptent pour nous combien nous les aimons.
Au soir de sa vie, alors même qu’il sait qu’il sera blessé dans la relation par celui qui le trahit, par celui qui l’embrassera pour mieux le livrer, Jésus lave les pieds de ses amis en signe d’amour, ce que l’auteur de l’Evangile traduit par : « il les aima à l’extrême ou jusqu’au bout, ou jusqu’à la fin ».
Jésus a voulu laisser comme viatique à ses amis un geste concret qui résume, traduit, exprime l’amour qu’il a pour eux. En se faisant serviteur, le plus petit des serviteurs, il a dit l’importance de chacun et lui même a accepté une position humble et vulnérable.
Jésus laisse à ses proches un geste et une parole pour vivre, pour continuer sans lui, pour poursuivre le chemin là où le sien s’arrête.
Plus encore, il laisse un geste à reproduire, à refaire, à revivre. Il lance ainsi l’invitation, non l’appel pressant, à aimer, à manifester l’amour et à le dire. Parce que l’essentiel est là, dans l’amour échangé, dans l’amour partagé, dans l’amour donné et dans l’amour reçu.
Quand NN a décidé, en conscience, de demander l’arrêt des traitements, elle a pris le soin de vous rencontrer, de vous parler, d’embrasser sa maman, de dire son amour pour vous. Elle vous laisse en héritage ce moment de relation serein et paisible, dense et intime, qui sans rien enlever de la tristesse et du manque, immense, vous aide à passer ce cap.
À vous de poursuivre ce chemin de vérité où l’amour trouve à se dire en paroles et en actes. Car c’est cela qui demeure, c’est cela qui s’inscrit au cœur, c’est cela qui donne le désir de vivre et de traverser le deuil.
Et — c’est ma conviction — Dieu se tiendra là, dans l’entre-deux de vos rencontres.
Bien chère famille,
Que Dieu vous accompagne sur le chemin du deuil et vous donne d’être affermis, consolés, réconfortés par l’amour vécu au quotidien.
Les personnes qui le désirent peuvent se joindre à moi à la fin de la prière pour dire ensemble le Notre Père.
Dieu humble et proche
Toi qui as traversé la mort même
Toi qui sais ce que perdre veut dire
Toi qui crois, espères et aimes
Tu te tiens en ce jour
Auprès des personnes dans le deuil
Auprès de celles et ceux
Qui ont aimé NN
et que NN a aimés
Dans les jours qui viennent
Donne leur la patience nécessaire
Et la bienveillance envers eux-mêmes
Et la bienveillance
Les uns à l’égard des autres
Pour respecter le rythme
De chacune et de chacun
Et la manière personnelle
De vivre le deuil.
Conserve en eux vivants
Les jours de joie
Les rencontres vives
Et la force des liens.
Que l’amour vécu en famille
Soit source de réconfort.
Pour eux et pour toutes les personnes
Qui en cette période
Traversent le deuil et la séparation.
Ensemble nous te prions
Avec reconnaissance
Pour les médecins
En particulier
Pour la doctoresse XX
Et le docteur XX
Et pour tout le personnel soignant et hospitalier de XX.
Merci pour celles et ceux
Qui prennent soin de nos malades.
Nous te prions
Avec la même reconnaissance
Pour le personnel des Pompes funèbres
Qui prennent soin de nos défunts.
Nous te prions pour nous-mêmes
Pour que nous apprenions à découvrir
La proximité de ton Royaume
Dans l’amour des autres.
Et à offrir l’espace de nos bras
Pour celles et ceux qui en ont besoin.
Avec les croyants de tous les lieux
Avec les croyants de tous les temps
Nous te prions avec les mots de Jésus
Notre Père qui es aux cieux
Que ton nom soit sanctifié
Que ton règne vienne
Que ta volonté soit faite
Sur la terre comme au ciel
Donne-nous aujourd’hui
Notre pain de ce jour
Pardonne-nous nos offenses
Comme nous pardonnons aussi
À ceux qui nous ont offensés
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
Mais délivre-nous du mal
Car c’est à toi qu’appartiennent
Le règne, la puissance et la gloire
Au siècle des siècles
Amen !
L’offrande que vous pouvez très librement déposer à la sortie est destinée à la paroisse de St-Saphorin qui nous accueille en ce jour.
La famille de NN vous remercie pour votre présence en ce jour de séparation et vous invite cordialement à poursuivre ce temps d’amitié avec la collation servie à …..
L’amitié de Dieu nous est certaine
Son amour nous est assuré.
Dieu se tient à vos côtés
Tout proche pour vous entendre.
Allez dans la paix du Christ
Et que la paix qui a gardé NN
Garde vos cœurs dans l’espérance.
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