Dieu de l’univers
Heureux celle et celui qui est sûr de toi
Et qui te donne sa confiance
En Dieu notre confiance
En Dieu notre espérance
En Dieu notre assurance
Je suis dans la joie
Quand on me dit
Allons à la maison de Dieu
Dieu se tient là
En notre présence
Lui qui est au-dessus de nous
Au milieu de nous
Et en chacune et chacun de nous.
Dieu se tient-là
Fidèle à sa promesse
Dieu de toute solidité
Dieu fidèle
Qui n’abandonne pas celles et ceux qui l’aiment.
Bienvenue à chacune et à chacun
Pour ce temps de culte
Durant lequel nous nous attendons
À rencontrer le Dieu vivant.
Levons-nous pour saluer Dieu
En silence puis dans la prière
Et le chanter ensuite
Avec le chant « Toi qui disposes »
Au numéro 42-08, les strophes 1 et 3
Silence
Notre Dieu
Que par ta grâce
L’instant qui passe
Serve à nous rapprocher de toi…
Quand tout bouge
Quand le monde s’agite et s’inquiète
Quand nos valeurs s’affaiblissent
Et montrent leurs limites
Quand la confiance est attaquée
Il est bon pour nous
De nous tenir devant toi
De mesurer notre chance
Te connaître et t’aimer
Nous savoir en ta main.
Nous nous tournons vers toi
Dieu fidèle
Et nous demandons pour nous
La force de l’Esprit
Pour être ici et maintenant
Témoins de ta vie.
Comme nous l’aimons, ta demeure,
Ô Dieu de l’univers !
Tout mon être éprouve un manque.
Nostalgie de ce lieu où tu nous attends.
Mon cœur et ma chair réclament leur dû !
C’est toi le vivant, c’est toi ma vie !
Même l’oiseau possède une demeure.
Le moineau fait son nid où il abrite ses petits.
J’aime ton autel, Seigneur des mondes.
Mon roi et mon Dieu !
Heureux ceux qui habitent ta maison.
Ils feront encore et toujours retentir la louange.
Heureux celui dont la force est en toi,
Amoureux des chemins qui mènent jusqu’à toi.
Traversant une vallée de larmes,
Ils la changent en pays de sources
Que la pluie couvre de bénédictions.
Ils marcheront de colline en colline
Avant de se présenter devant Dieu en Sion.
Dieu des étoiles, écoute mon désir,
Prête l’oreille, Dieu de Jacob !
Ô Dieu, notre bouclier, regarde le visage de ton messie !
Ah ! Quelle merveille ! Un seul jour sur le seuil de ta maison m’apporte plus de bonheur
que mille chez ceux qui t’ignorent.
Plutôt que la tranquillité loin de toi, c’est toi que je préfère.
Car Dieu est mon soleil, mon bouclier,
Débordant de tendresse et de gloire.
Il ne refuse pas le bonheur
À ceux qui marchent dans sa lumière.
Dieu de l’univers, heureux celui qui est sûr de toi,
Celui qui te donne sa confiance.
Dans le silence
Plaçons notre vie devant Dieu
Et les valeurs qui nous soutiennent
Demandons sa lumière
Qu’elle mette en évidence
Nos forces et nos faiblesses
Réjouissons-nous de nos forces
Et confessons nos faiblesses.
Silence
Mon Dieu
Ma vie, je te la confie
Les valeurs vaines
Les valeurs pourries
Celles qui percent ma main
Quand sur elles je m’appuie
Montre-les-moi
Et donne-moi la force
De les abandonner
Même s’il m’en coûte…
Il est le Dieu de toutes grâces
Le Dieu des valeurs solides
Il est le Dieu qui pardonne
Et relève
Il est le Dieu qui restaure
Et recrée
Heureux l’homme
Heureuse la femme
Qui est sûr de lui
Et qui lui donne sa confiance.
Dieu notre Père,
Accorde-nous ton Saint-Esprit :
Que ta Parole soit pour nous Bonne Nouvelle,
Qu’elle soit la source de notre joie,
Qu’elle nous permette de vivre toujours mieux
Comme des enfants de Dieu
Amen.
Il n’y a pas de vie possible sans confiance. Les marchés boursiers nous le démontrent par la négative ces jours. Quand la confiance disparaît, les marchés s’agitent, s’affolent puis s’effondrent en une spirale infernale et personne ne semble en mesure de l’arrêter. Personne ne semble en mesure de recréer la confiance.
Car c’est une crise de confiance que nous traversons — avant d’être une crise financière. Une crise qui pose la question de l’espérance, de l’horizon qui se profile et vers lequel nous nous dirigeons.
Une crise qui pose la question du fondement de la vie, autrement dit du dieu que nous servons, de ce qui nous tient lieu de dieu. Il n’y a pas de vie sans dieu, et peu importe le nom ou la forme que nous lui donnons, pas de vie sans une puissance à laquelle nous confions notre vie, ou une partie de celle-ci, pas de vie sans valeurs autour desquelles nous nous construisons, pas de vie sans abri dans lequel nous cherchons refuge.
Mais quel est-il ce dieu ? Mais qui est-il, ce dieu ?
Un détour par le texte biblique de ce matin nous aidera à méditer ces questions essentielles.
Les hommes qui s’approchent de Jésus en cherchant à le piéger, à le mettre en difficulté… — c’est que Jésus, par sa liberté de penser et de vivre, par le rapport à Dieu, libre de tout intermédiaire qu’il propose, ruine les constructions humaines et le pouvoir des autorités en place, et peut-être ruine la confiance du peuple en ses autorités en place —, les hommes qui s’approchent de Jésus en cherchant à le piéger, à le mettre en difficulté sont des sadducéens, les membres d’un parti religieux influent au sein du clergé, des responsables importants du temple à Jérusalem. Ce sont en partie eux qui gèrent le temple et en tirent ainsi des bénéfices certains. Le bazar semé par Jésus renversant les tables des changeurs et des marchands dans le temple a fortement éveiller leur soupçon sur ce Jésus, et leur crainte de voir leur influence baisser…
La question de l’horizon de leur vie, de l’espérance, ils l’ont résolue d’une manière assez radicale. Après la mort, rien. Rationalistes avant l’heure, ils ne croient pas en une vie après la mort. En cela, ils peuvent s’appuyer sur une très longue tradition, celle du premier Testament qui ne fait quasi jamais mention d’une résurrection.
C’est que l’attente d’une résurrection est tardive dans le judaïsme. Elle apparaît au moment où le peuple d’Israël occupé et persécuté s’interroge sur la justice et l’injustice. Un Dieu de justice peut-il abandonner à un même sort le persécuteur et le persécuté, l’innocent et le coupable ? Dieu ne se doit-il pas de dénoncer le mal comme mal en punissant le méchant et de saluer le bien comme bien en restaurant celles et ceux que le mal a défigurés ?
Ainsi, l’idée de résurrection n’a pas germé dans des esprits traumatisés par la peur de la mort. On envisageait alors la poursuite de la vie dans les descendants. L’idée de la résurrection est née de la conviction que Dieu est un Dieu de justice qui ne peut laisser le crime impuni et l’injustice non réparée.
Mais cette idée de résurrection n’est pas partagée par les sadducéens qui ne font vraiment confiance qu’aux cinq premiers livres de la Bible et à leur raison. Or ni leur lecture des cinq premiers livres de la Bible ni leur raison ne s’accordent avec l’idée de résurrection.
Et c’est un exemple grossier qu’ils soumettent à Jésus. Il n’était pas nécessaire de convoquer sept hommes et huit morts, deux auraient suffi pour que se pose la question de savoir à qui cette femme était liée au-delà de la mort.
La réponse de Jésus soulève un double problème : celui de la compréhension de la Bible et celui de la connaissance de Dieu.
Les sadducéens font manifestement une lecture littérale des livres bibliques. Ils s’arrêtent à la lettre et s’imaginent qu’elle décrit la réalité en sa réalité ultime. Nulle poésie dans le texte, nulle lecture au second degré. Et ils pensent la résurrection selon le monde dans lequel ils vivent, comme une continuation de cette vie-ci. Ce que font les pharisiens, leurs adversaires religieux.
Leur erreur est de croire la résurrection impossible parce qu‘ils la pensent ainsi. Leur représentation matérialiste en un sens leur donne raison : il y aurait quelques problèmes à la résurrection si celle-ci est le prolongement de la vie telle qu’ils la connaissent, soumises aux mêmes lois et règles. Ils ne croient d’ailleurs, semble-t-il, pas plus aux anges. Autrement dit, les sadducéens font une confiance absolue à ce qu’ils voient, sans imaginer possible une vie autre.
Renvoyant, non sans une certaine ironie, aux anges, ces êtres invisibles qui disent la présence de Dieu, Jésus n’entend pas discuter de la réalité des anges ni de leur sexe, mais ouvrir l’espace des possibles. Aucune représentation de la résurrection ne lui rend justice. On ne peut jamais que parler mal de ce qui nous dépasse. Nos mots trompent et nous égarent quand on les prend au pied de la lettre.
Le renvoi de Jésus aux anges est là pour dire le mystère de la résurrection qui échappe à la saisie de la raison. Comme les anges ont un lien particulier à Dieu, il en sera de même à la résurrection. Si la résurrection est le prolongement de quelque chose, c’est de cette attitude devant Dieu de service et de disponibilité dont les anges sont l’expression. La résurrection concerne en premier lieu le rapport noué avec Dieu, l’histoire tissée tout au long de la vie avec lui, cette attitude de disponibilité à son regard.
La question de la lecture des textes bibliques pose de manière plus forte encore la question de Dieu et du rapport vécu avec lui. Pour les sadducéens, Dieu semble comme enfermé dans la lettre des textes bibliques qui parlent de lui et de sa part, contraint par eux, limité par eux. Ils ne voient pas les limites mêmes de l’Ecriture — qui ne peut ni ne veut tout dire — et du coup leur Dieu devient le Dieu de la lettre, le Dieu que la lettre tient en son pouvoir. Le Dieu qui ne peut dépasser la lettre.
La confiance en la résurrection de Jésus ne repose pas sur un texte de la Bible qui en rendrait compte, de manière précise et descriptive, mais sur l’être même de Dieu, tel qu’il se donne à connaître quand il entre en relation avec les humains. La confiance de Jésus repose sur la relation qu’il noue avec Dieu et qui déjà lui fait expérimenter sa présence, sa vie, sa force qui force la mort. S’il y a une quelconque continuité entre la vie présente et la vie à venir, elle est à chercher ici, dans le tissage d’une amitié et d’un amour.
Dieu, quand il se présente à Moïse, se dit le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob. Non pas le Dieu qui était le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Mais le Dieu qui est, maintenant comme autrefois, le Dieu qui s’est lié par sa parole et qui ne ment pas. Ce que Jésus comprend, c’est que l’amitié de Dieu, l’alliance de Dieu, le lien que Dieu noue avec les humains, ne cessent pas avec la mort. Il est le Dieu fidèle au-delà de la mort constatée ici, au-delà de ce que les mots peuvent dire.
Peu importe la représentation que l’on peut se faire de la vie après la vie ici, puisqu’en dernière analyse, c’est Dieu qui s’en porte garant en faisant alliance. Dieu se porte garant du poids de ma vie, de l’importance de ma vie. Dieu, Dieu des vivants, saura me conserver en sa mémoire. La question du comment n’est pas essentielle et que je ne puisse rien en dire n’a pas d’importance. Ce qui importe, c’est de savoir que ma vie n’est pas perdue pour Dieu. Ou pour le dire avec le poète, ce qui m’importe, c’est de savoir qu’au-delà de ma mort un amour m’attend, un amour que j’apprends ici à connaître, au quotidien.
Apprendre, comme Jésus, ici et maintenant à vivre de l’amour de Dieu. À faire confiance à cet amour-là qui jamais ne se dérobe, qui ne fléchit pas, qui ne s’estime pas à la corbeille, qui ne fluctue pas en fonction du marché.
Qu’en sera-t-il de nos vies si la valeur fondamentale qui la soutient est l’amour de Dieu, un amour vécu ?
Qu’en sera-t-il de nos vies, si l’horizon ultime vers lequel elles tendent est l’amour de Dieu ?
Cet amour-là que manifeste le ressuscité — Dieu n’a pas laissé à la mort celui qu’il aime et qui lui faisait confiance — n’est-il pas à même de relativiser nos valeurs contemporaines et les craintes qui s’y rattachent ?
Et si je sais ma vie en Dieu, qu’ai-je à craindre du présent ? Ne m’est-il pas possible d’aimer à mon tour, de me livrer à l’amour puisque je n’ai plus rien à perdre ?
Orgue
pendant un morceau d’orgue
Remise de l’offrande :
En acceptant ces biens, Seigneur,
Accepte-nous nous-mêmes
A ton service
En communion avec le Christ.
Amen
Peut être chanté avant ou après l’intercession
Seigneur Dieu,
confiants en ton amour,
nous te prions:
Pour l’Église,
qu’elle soit dans ce monde un instrument de réconciliation et de paix.
Nous te prions, Seigneur.
Pour les personnes qui exercent une autorité:
donne-leur le souci des plus faibles, des exclus, de ceux à qui l’on conteste leur dignité.
Nous te prions, Seigneur.
Pour nos frères et sœurs qui vivent dans la peine et la souffrance:
que ta Parole les aide à se confier en toi,
surtout dans les jours sombres et difficiles.
Nous te prions, Seigneur.
Quant à nous,
ouvre nos yeux à la vie de nos semblables,
que nous partagions avec eux inquiétudes et réjouissances,
désarroi et allégresse.
Nous te prions, Seigneur.
[Dans le silence nous te confions ce qui nous tient particulièrement à cœur.
Silence]
Reçois notre prière,
par Jésus Christ, notre Sauveur,
béni pour les siècles des siècles.
En communion avec toutes les communautés chrétiennes de la région, catholique, orthodoxe, évangélique et réformée
Nous te prions avec les mots de Jésus :
Notre Père qui es aux cieux
Que ton nom soit sanctifié
Que ton règne vienne
Que ta volonté soit faite
Sur la terre comme au ciel
Donne-nous aujourd’hui
Notre pain de ce jour
Pardonne-nous nos offenses
Comme nous pardonnons aussi
À ceux qui nous ont offensés
Et ne nous laisse pas entrer en tentation
Mais délivre-nous du mal
Car c’est à toi qu’appartiennent
Le règne, la puissance et la gloire
Au siècle des siècles
Amen !
Que la grâce de notre Seigneur-Jésus-Christ,
L’amour de dieu le Père
Et la communion du Saint Esprit
soient avec vous tous.
Allez en paix
Amen
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