Célébrer la splendeur de Dieu
Accueil
Il n'y a qu'un ciel
Sur la terre des vivants,
Même si chaque langue
Lui donne un autre nom.
Il n'y a qu'un amour
Au cœur de chaque cœur,
Celui dont Dieu le créateur
Nous a façonné.
Nous, enfants d'un même soleil,
Tous différents et tous pareils
Sous les habits de nos personnalités,
Tous en marche pour retrouver
Le même amour qui nous a créés.
Sylvie REFF-STERN
Invocation
Entre et assieds-toi.
Il y a là des amis, des visages connus,
Ceux des voisins, ceux des paroissiens.
Il y a des visages inconnus,
Ceux de loin, ceux d'autre part.
Prends le temps de t'asseoir et de regarder
Et parmi tous ces visages
Tu reconnaîtras celui de ta sœur et de ton frère
Celui qui vit comme toi du dimanche au samedi.
Et parmi eux tu pourras sentir
La présence de cet Autre qui nous unit, Jésus-Christ,
Car c'est parmi eux qu'il se serait assis aujourd'hui.
C'est lui, Jésus-Christ qui nous accueille ce matin
Chacun, chacune
Dans ce temple pour le célébrer.
Amen
Louange
Ils sont heureux ce qui sont doux
Parce qu'ils recevront les dons de Dieu.
En marche, ceux qui sont doux
Ils recevront les dons de Dieu
Ils sont heureux ceux qui ont faim de Dieu
Parce qu'ils seront satisfaits.
En marche ceux qui ont faim de Dieu
Ils seront satisfaits
Ils sont heureux ceux qui sont bons
Parce que Dieu sera bon pour eux.
En marche ceux qui sont bons
Dieu sera bon pour eux
Ils sont heureux ceux qui ont le cœur pur
Parce qu'ils verront Dieu.
En marche ceux qui ont le cœur pur
Ils verront Dieu
Ils sont heureux ceux qui font la paix
Parce que Dieu les appellera ses fils.
En marche ceux qui font la paix
Dieu les appellera ses fils
Gloire au Père, au Fils, au Saint-Esprit, Amen
Prière des visages sombres
Nous entrons dans la prière avec des visages sombres pour dire à Dieu
ce qui nous sépare de lui et nous fait souffrir.
Seigneur, la vie nous presse de plus en plus.
Tout nous commande d'aller de plus en plus vite, nous avons du mal à nous arrêter.
Seigneur aie pitié de nous.
Nous aimerions prendre le temps de regarder la nature, les humains, notre femme,
notre mari, nos enfants.
Seigneur aie pitié de nous.
Nous aimerions plus de temps pour regarder les petits, accueillir l'étranger,
exercer l'hospitalité, faire renaître l'amour.
Seigneur aie pitié de nous
Nous souhaiterions vivre bien davantage notre humanité.
Seigneur aie pitié de nous
Au nom de Jésus-Christ
Amen
Paroles de grâce
Nous recevons le pardon de la part de notre Dieu
Dieu nous a créés à son image et il nous accompagne dans notre quête de bonheur, Il voit comment la vie nous presse de plus en plus,que tout nous commande d'aller de plus en plus vite et que nous avons du mal à nous arrêter.
Et il observe notre agitation comme un Père bienveillant.Il nous offre la nature, les autres humains, notre femme, notre mari, nos enfants et nous a donné le sabbat pour en profiter.
Il nous soutient dans nos tentatives pour regarder davantage les petits, accueillir l'étranger, exercer l'hospitalité et faire renaître l'amour. Il nous accompagne dans notre désir de vivre bien davantage notre humanité.
Et il nous dit :"Mon enfant, tes péchés te sont pardonnés".
Présentation du texte et lecture
Le texte de ce matin illustre le dimanche de l'offrande puisqu'il décrit l'offrande faite au printemps, lorsqu'apparaissent les premières plantes. C'est pour cela que cette fête s'appelle la fête des prémices. Selon l'Ancien Testament, c'était une fête importante mais qui avait sans doute plusieurs versions, si je puis dire. Cela vient de ce que les prémices n'arrivent pas toutes en même temps : le premier agneau peut arriver à Pâques mais les premiers épis de blé plutôt vers Pentecôte, du moins dans le pays d'Israël.
Lecture : Deutéronome 26.1, 2 et 5 à 9
Message
1 Le bonheur D’Ahia
Ahia est heureux. Heureux, il l'est un peu moins que l'an dernier. Les premières récoltes seront en effet légèrement plus faibles et l'année s'annonce moins bonne. Mais qu'importe après tout, la famine ne menace pas. La terre produira suffisamment pour nourrir toute la famille. La fête ne sera pas gâchée par cette petite déception. Ahia a pris les premiers produits du sol qu'il a cultivé, il les a mis dans un panier et il les apporte à l'endroit que Dieu a choisi.
Ahia a déjà grillé les épis au feu et les a écrasés comme l'indiquent les prescriptions qui viennent de Dieu. Il doit aussi préparer le mouton et les autres produits prévus pour la fête de l'offrande. Cette année, il n'oubliera pas le sel. L'an dernier, le jeune Abiam, fils d'Ahia a dû courir à la maison pour le rapporter car, selon les prescriptions, celui qui apporte l'offrande ne doit pas oublier le sel.
Le moment venu, Ahia versera de l'huile et mettra de l'encens sur les épis grillés. Le prêtre brûlera la part qui est réservée à Dieu : une partie des grains et de l'huile avec tout l'encens. Abiam, le jeune fils, aime cette odeur de grillade avec de l'encens.
Nous avons appelé à l'aide le Dieu de nos ancêtres.
Il a entendu nos cris.
Le prêtre brûlera aussi la part du mouton qui revient à Dieu : la queue, la graisse qui recouvre les entrailles … le jeune Abiam a été heureux d'apprendre que les rognons sont aussi pour Dieu car lui, il a horreur de ça !
Une fois offert ce qui revient à Dieu. Ahia partagera le reste avec les prêtres, sa faille et tous ses proches : la famille d'Asa son frère, celle de Zimri le voisin, celle d'Akinakès l'égyptien installé dans leur village.
Comme chaque année, il a aussi invité Nabab, le vieil oncle qui n'a plus la force de travailler et la famille de Bacha. Les malheureux doivent glaner dans les champs pour survivre depuis que Bacha, le père, a eu les jambes brisées accidentellement. Il faut absolument que tout le monde soit là car, selon les prescriptions qui viennent de Dieu, la nourriture apportée lors des fêtes d'offrande doit être mangée le jour même.
Le jeune Abiam apprécie particulièrement les moments où tout le monde chante les psaumes car l'ambiance est alors joyeuse. Mais il y aura un moment important où Abiam aura d'ailleurs un rôle à jouer : il demandera à son père :"Pourquoi célébrons-nous cette fête ?".
Ahia répondra :
"Nos ancêtres allaient d'un endroit à l'autre. Ils sont allés en Egypte et ont vécu dans ce pays. Mais les égyptiens nous ont fait du mal. Ils nous ont obligés à travailler comme des esclaves. Alors nous avons appelé à l'aide le Dieu de nos ancêtres. Il a entendu nos cris. Il a vu le mal que les égyptiens nous faisaient et il nous a fait sortir d'Egypte. Il nous a conduits jusqu'ici et nous a donné ce pays qui déborde de lait et de miel. C'est pourquoi maintenant, nous apportons à Dieu les premiers produits du pays qu'il nous a donné".
2 Dieu comme invité d’honneur
Cette narration se base sur le chapitre 26 du livre du Deutéronome, verset 1 à 11 mais j'ai puisé également des éléments dans le livre du Lévitique. Les prescriptions du livre du Lévitique sont totalement dépassées mais ce livre permet de comprendre comment le peuple d'Israël célébrait Dieu. Les célébrations de la Bible fonctionnaient comme des fêtes offertes en l'honneur de Dieu. L'offrande pour Dieu n'a pas pour but de le nourrir mais d'exprimer la joie de l'avoir comme invité d'honneur. Dieu vient, en quelque sorte, participer aux manifestations de joie de l'humanité : il nous fait l'honneur de se réjouir et de fêter avec nous.
Dans la Bible, l'offrande faite à Dieu c'est d'abord une fête où tout le monde est invité. La Bible décrit ces fêtes avec beaucoup de détails, surtout dans le livre du Lévitique. Une chose est frappante : la quantité énorme de nourriture qu'il faut préparer pour ces fêtes. Déjà un mouton, ce n'est pas mal, mais il y a plein d'autres choses.
Or les prescriptions demandent que toute la nourriture soit mangée dans la journée ou éventuellement jusqu'au lendemain, mais après c'est fini. En clair : tout ce qui n'est pas consommé pendant la fête est perdu. Autrement dit, il faut inviter beaucoup de monde car de toute façon il n'est pas permis de garder la nourriture pour soi.
Dieu ... nous fait l'honneur de se réjouir
et de fêter avec nous.
Dans la Bible, l'offrande rime avec partage : partage avec Dieu et partage avec les autres. Il n'y a pas de regret à avoir puisque même si j'invite moins de monde, j'offre la même quantité et le reste sera perdu.
Sur les 11 versets que compte le texte de ce matin qui décrit l'offrande dans le livre du Deutéronome, six, la majorité, sont consacrés à la confession de foi. L'offrande c'est d'abord une occasion d'annoncer la Parole de Dieu. Et qu'annonce-t-elle cette Parole de Dieu ? Elle annonce que je participe a une vaste entreprise qui me surpasse, qui commence avant moi et qui continue après moi.
Le jeune Abiam n'a pas vécu la sortie d'Egypte, ni son père Ahia, ni même le père de son père ! Pourtant l'offrande leur fait prendre conscience qu'ils participent à une grande aventure : celle des enfants de Dieu. Par ce geste, ils sont en communion avec les croyants du passé et avec ceux du futur. Ils manifestent ainsi leur appartenance à un mouvement qui les surpasse. L'offrande a une valeur symbolique : avec elle, les humains expriment la joie d'être enfants de Dieu.
3 Honorer Dieu par la fête
Et tout ceci est une grande fête. L'offrande, dans l'Ancien Testament, se déroule dans le cadre d'une célébration et, dans la Bible, les célébrations sont de grandes fêtes. L'offrande est l'occasion d'une grande fête et les cultes sont de grandes fêtes. C'est difficile à comprendre de nos jours. Nous ne faisons plus griller des céréales avec un mouton en partageant tout cela avec Dieu, avec les prêtres et avec tous les invités. Et déposer une enveloppe dans une corbeille ne peut procurer cette sensation de fête. Pourtant cette dimension festive a son importance. Peut-être pas dans le strict cadre d'un culte comme celui de ce matin. Elle a son importance dans le cadre plus large de la vie de la paroisse.
Une fête, c'est un temps et un lieu où je me sens bien. C'est un espace de respiration qui me permet de vivre quelques moments différents de tout ce qui fait ma vie quotidienne. Si tout au long de l'année, la paroisse offre ce cadre de sérénité, cet espace différent, ce temps où je peux être moi, moi avec moi, moi avec les autres et moi avec Dieu, eh bien, si ma paroisse m'offre cela, eh bien, je donne tout simplement pour participer à ce bien être spirituel.
Dans les temps bibliques, les sociétés étaient relativement homogènes et chacun, chacune avait tendance à se conformer aux coutumes de la tribu. Le bonheur, les plaisirs et les besoins dans tous les domaines, y compris le domaine spirituel, étaient quasiment les mêmes pour tous. De nos jours chacun désire choisir ce qui lui convient. Et ce, y compris dans le domaine spirituel. Si nous commencions à brûler des épis sur la table de communion et si nous faisions griller un mouton sur le parvis, cela plairait peut-être à certains, mais certainement pas à tous, loin de là.
De nos jours chacun désire choisir ce qui lui convient.
Et ce, y compris dans le domaine spirituel.
Ce n'est pas seulement parce que nous ne sommes plus dans une culture biblique, c'est surtout parce que chacun, chacune a ses propres désirs, donc impossible de créer des célébrations qui conviennent à tous. Seule constante que nous partageons avec les temps bibliques : Dieu est notre invité d'honneur, quel que soit le style de nos célébrations.
C'est pour cela qu'il est légitime d'en varier les styles. C'est bien sûr évident pour les célébrations avec les enfants. Mais c'est valable pour tout un chacun. Il n'y a pas de style de culte qui serait plus ou moins proche de Dieu. Par contre, il y a des styles qui conviennent aux uns et des styles qui conviennent aux autres. L'important c'est que chacun, chacune, puisse trouver un lieu pour vivre sa spiritualité en communion avec d'autres qui partagent la même spiritualité.
Nous avons la chance, ici dans l'Eglise vaudoise, d'avoir de grandes paroisses avec plusieurs lieux de cultes. Ils permettent ainsi d'offrir des temps spirituels variés.
Qu'est-ce qu'un culte ? C'est un temps de fête pour célébrer la splendeur de Dieu dans notre monde. Alors cela peut se décliner de différentes manières. Si nous, humains, avons besoin de temps qui correspondent à notre culture particulière, Dieu est si grand qu'il habite tous nos cultes, quels qu'ils soient.
Amen
Confession de foi, Credo de Kappel
Je fais confiance à Dieu
Qui est puissance d'amour,
Créateur du ciel et de la terre
Je crois en Jésus,
Parole de Dieu faite homme,
Messie des affligés et des opprimés,
Qui a proclamé le Royaume de Dieu ;
C'est pourquoi il a été crucifié
Livré comme nous à la destruction,
Mais ressuscité le troisième jour
Afin de continuer à agir pour notre libération
Jusqu'à ce que Dieu soit tout en tous.
J'ai confiance en l'Esprit Saint
Qui est en nous
Et nous incite au pardon mutuel
Qui fait de nous des compagnons de lutte du Ressuscité,
Des sœurs et des frères, de celles et ceux
Qui ont soif de justice.
Je crois à la communion
De l'Eglise universelle,
A la paix sur la terre,
A la délivrance des morts
Et à l'épanouissement de la vie
Au-delà de notre connaissance.
Amen
Prière d'intercession
Seigneur Jésus tu as dit :
"Ils sont heureux ceux qui sont bons".
Pour notre monde divisé, déchiré,
Où tant de haines éclatent,
Où tant d'innocents sont bafoués,
Où tant de pauvres sont méprisés.
Nous t'en prions donne à tous bonté, douceur et paix.
Seigneur Jésus tu nous a dit :
"Ils sont heureux ceux qui sont doux".
Pour que nous apprenions
A donner le pardon et à le recevoir,
A aimer nos frères et nos sœurs,
A reconnaître chaque signe d'amour en notre monde.
Nous t'en prions donne à tous bonté, douceur et paix.
Seigneur Jésus tu as dit :
"Ils sont heureux ceux qui font la paix".
Pour que nous cherchions sans relâche
A faire œuvre de paix
Pour nos familles, nos lieux de travail,
Nos villages, notre pays.
Nous t'en prions donne à tous bonté, douceur et paix
Amen
Notre Père
Envoi bénédiction
Que tout ton être soit béni.
Le Seigneur te bénit "juste toi",
Toi comme tu es
Au plus profond de toi-même.
En Jésus-Christ tu es béni,
En Jésus-Christ tu n'as jamais honte de qui tu es.
Il te libère de tout ce qui t'emprisonne.
Entre dans cette liberté !
En Jésus-Christ, toi, tu suffis
Et ton amour te suffit.
Va en son nom :
Sois ! Vis ! Existe ! Respire !
Béni sois-tu avec l'Amour Saint
Du Père, du Fils et de l'Esprit.
Reste dans cet amour
Amen
D'après Hetty Overheen
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